samedi 23 novembre 2013

Un trésor Brechtien


Quel est le silence ici? Quelles sont les données prises comme des évidences? Quelle prise de parole nous remettra en connection avec la capacité à voir, entendre, contempler cette base là?
Nous avons envie de croire que l'écran peut devenir le monde. De fait, pour chacun, l'écran devient la zone du regard la plus utilisée. La zone de l'écran contient les outils de tous les jobs. On ne peut réellement plus rien faire sans avoir besoin de regarder ce rectangle à lumière blanche, qui finirait par faire croire à notre horloge interne, qu'il n'y a plus de jours et de nuits.

Bientôt les lunettes, bientôt les "rapports de regard", bientôt la réalité augmentée...

Et depuis la centralisation de l'internet autour de facebook google et quelques autres, ces discours qui assimilent non pas l'internet, non pas ces sites centraux, mais l'ordinateur lui même aux comportements addictifs pensés par des experts, qui vraisemblablement connaissent très bien l'humain, et comment obtenir de lui exactement ce qu'on souhaite. On en est venus à confondre ce centre surajouté avec l'outil ordinateur. A croire que l'ordinateur servait uniquement à utiliser Google et Facebook, pour grossir le trait.

Et puis il y a le silence, la chute des particules de poussière, les craquements thermiques des intérieurs. La matière redevenant poussière. Il y a l'éventualité de cette grande nappe de solitude qui apparaît "hors ligne". Cette nappe s'avère être la porte étroite, mais voici diverses suggestion que c'est le mal, que c'est un problème psychologique, que c'est la maladie. Et voici trois systèmes de pensée occidentaux qui apparaissent comme autant de poisons. Le mal: dualité, les "problèmes psychologiques": les caractéristiques du "maillon faible" (compétition), et la "maladie" cette nécessité de "réparation" comme au garage.

Mais le silence, la solitude, l'absence de stimulus, la proximité avec la mort, voici bien des clés. Des clés d'appréhension du bonheur, de la manifestation des dieux, du contact intime avec notre nature profonde, la réponse à la question qu'est ce qu'être humain. En fait bien plus qu'une réponse, un trésor qui rend toute réponse secondaire.


1 commentaire:

  1. Parce que ce texte écrit par Raphael Poli est pour moi très inspirant. Parce que ça peut ouvrir sur des pistes inexplorées. Parce qu'on est toujours en marche vers l'autre. Parce que les questions s'imposent. Voici un texte qui fait écho à ce trésor Brechtien.
    http://www.youtube.com/watch?v=DaK2zSJrSb0&feature=youtu.be&hd=1

    RépondreSupprimer